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Les chaussures minimalistes ? Vous en avez déjà entendu vaguement parler mais vous ne savez pas concrètement quel est l’intérêt de ce type de chaussures ?

GUTAÏ répond aujourd’hui à toutes vos interrogations.

Débat minimaliste

Pour commencer nous voulions reprendre quelques études scientifiques qui ont été faites sur le sujet.

C’est un article publié sur Trimes  qui nous a motivé pour écrire une brève revue.

En effet, nous sommes lassés de devoir toujours constater les raccourcis fait par les lecteurs d’articles scientifiques.

Pour remettre le contexte, le magazine parle d’une étude scientifique évaluant l’influence de la chaussure minimaliste sur le vertical loading rate (propagation de la force d’impact au sol) et l’adaptation gestuelle biomécanique lors de la course.

L’étude s’appuie sur un groupe de 51 coureurs habituellement chaussés de running “classique” dit maximaliste.

La conclusion de l’étude montre un pourcentage restreint de coureurs (31 %) dont les paramètres de course ont été modifiés par le chaussage.

Jusque-là tout va bien.

Problème, la conclusion de l’auteur de l’article sur le site Trimes :

les chercheurs ont donc conclu que courir avec des chaussures minimalistes n’est pas un changement qui semble être suffisant pour changer les risques de blessure. Cela vient corroborer les récentes études qui appuient le fait que le coureur doit avant tout se concentrer à courir léger”

La conclusion est malheureusement hâtive sur une étude de 51 sujets.

Analysons ensemble tout cela

L’étude porte sur une population restreinte ne permettant pas de conclure à une généralité.

Pourtant nous savons que :

  • Les chaussures changent la biomécanique naturelle (attaque talon) : méta-analyse portant sur 23 études.

2016-Tam, 2015-Hollander, 2015-Fredericks, 2013-Hall(SR), (2013-Chambon), 2013-Delattre(P), 2013-Mullen, 2012-Bertelsen, 2012-Williams, 2011-Lohman(RS), 2011-Vincent, Wegener 2011, Jenkins(R)-2011, Hamill 2011, Jungle 2010, Chen 2010, Jungers 2010, Lieberman 2010, Squadrone 2009, Kurz 2004, Bishop 2006, Divert 2004, Aguinaldo 2003, Dewit 2000

  • Les chaussures augmentent la vitesse de la force d’impact (vertical loading rate).

Divert 2004, Hamill 2011, Lieberman 2010

MAIS cela varie en fonction des sujets (expertise du coureur).

DeWit 2000, Clarke 1983

La conclusion de l’étude met alors en évidence une adaptation importante des coureurs au mécanisme de course à chaussure traditionnelle. Ce phénomène est très rarement rencontré chez le débutant, au contraire chez l’expert il est quasiment toujours présent. Il est beaucoup plus difficile pour eux de s’adapter aux chaussures minimalistes. Si l’athlète n’est pas blessé et ne veut pas augmenter ses performances, nous déconseillons le passage au minimaliste. Dans le cas contraire, la transition devra être progressive quitte à choisir des chaussures de transition.

La population choisie ne fait pas la distinction entre coureur débutant et confirmé.

Voici ce que nous aurions écrit en conlusion 

Un transfert vers le minimalisme augmente l’incidence des blessures s’il y a une transition trop rapide (Protection et diminution du stress = fragilité tissulaire).

Giuliani 2011, Dicharry 2011 (UP), Leong-2010 (UP),) Allison 2012(P), Salzler 2012

Une adaptation mécanique est nécessaire avec un travail technique selon des principes simples.

Tout ceci pour vous faire comprendre que l’on ne peut pas tirer de conclusion générale d’une étude scientifique réalisée dans un contexte particulier avec des biais possibles. Les recommandations scientifiques sont réalisées sur des évidences à partir de plusieurs études validées.

Le minimalisme est source de débat futile par manque de connaissance scientifique. Prenez le problème dans l’autre sens et essayez de démontrer les bienfaits du maximalisme. On vous souhaite bonne chance !

Mais avant tout, savez-vous vraiment à quoi correspond une chaussure minimaliste ?

Pas vraiment ? GUTAÏ vous explique tout ! 😉

Chaussures minimalistes

L’étude « A consensus definition and rating scale for minimalist shoes », réalisée par Blaise Dubois et Jean François Esculier nous éclaircit sur ce sujet.

La course à pied minimaliste est tout d’abord une affaire de chaussure. Trop souvent définie uniquement par leur « drop », elles doivent présenter d’autres caractéristiques telles que :

  • le confort (respect de l’anatomie du pied)
  • l’amorti faible (respect de la sensation de contact au sol)
  • le drop faible (la pente entre l’avant et l’arrière)
  • la souplesse (la flexibilité)
  • la stabilité naturelle
  • la légèreté

Qu’est ce qu’une chaussure minimaliste ?

La chaussure minimaliste est une chaussure interférant minimalement avec les mouvements naturels du pied, étant donné sa grande flexibilité, son faible dénivelé et bord, sa faible épaisseur au talon et l’absence de technologies de stabilité et contrôle de mouvement.

Pour le dire simplement : souple, légère, près du sol !

Nos amis québécois ont alors créé un outil afin d’évaluer le niveau de minimalisme de la chaussure : l’indice minimaliste.

Chaque chaussure est ainsi catégorisée en fonction de son taux minimaliste. Il est alors plus facile de choisir ses runnings en concertation avec son spécialiste.

À retenir :

L’indice minimaliste est un pourcentage entre 0 (très maximaliste) et 100 % (très minimaliste).

Un pourcentage élevé ne veut pas forcement dire que la chaussure sera « meilleure », simplement qu’elle sera plus « minimale ».

Ce qui compte ce sont vos habitudes de chaussage. Nous vous encourageons à augmenter l’indice minimaliste de vos chaussures, mais de façon progressive, afin de ne pas augmenter le risque de blessure.

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Loïc Lepoutre CMO GUTAÏ

Loïc Lepoutre, Innov Training CMO

Le sport est mon mode de vie depuis l’âge de 12 ans. Aux premiers coups de pédale sur mon vélo bleu, la passion du sport m’a envahie. A un point tel qu’aujourd’hui je travaille dans le sport, je respire grâce au sport, je vis par le sport… Au fil des années, les rencontres et les expériences se sont multipliées. Que ce soit dans le cyclisme, le basket, la course à pied ou plus tard dans le triathlon, elles m’ont permis de grandir et d’évoluer.  La bienveillance de mon métier de masseur-kinésithérapeute et mon expertise en tant qu’entraîneur, ont expérimenté et modelé ma vision de l’entraînement « Aider l’athlète en lui apportant de façon honnête toutes les clefs pour réussir “

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