Pourquoi l’aérodynamisme est aussi important dans le cyclisme pour mieux performer ?
Le cyclisme de haut niveau est le premier sport non mécanique à avoir introduit la science dans son développement.
L’évolution des performances s’est articulée autour des progrès technologiques (rigidité et poids des vélos), des progrès aérodynamiques et des méthodes d’entraînement.
L’équipe Sky est la première formation à avoir misé sur l’amélioration “des petits gains“, amenant le cyclisme moderne dans une autre dimension.
Pour preuve lors du championnat du monde, où les coureurs ont parcouru les 254 km (circuit plat) à la vitesse de 45,8 km/h en optimisant au maximum les gains.
L’amélioration de l’aérodynamisme en est pour beaucoup. Mais quels sont les points à perfectionner en priorité ?
La position du cycliste
Pour rouler vite, il faut vaincre la résistance de l’air avant tout. Le couple cycliste/vélo doit être le plus homogène possible. La position prend alors toute son importance lorsque l’on sait que pour doubler sa vitesse il faut développer 8 fois plus de puissance.
L’étude posturale permet ainsi de connaître sa position la plus aéro. Associée à une évaluation du rendement biomécanique, celle-ci vous procurera le meilleur équilibre entre puissance et Scx (le coefficient de traînée multiplié par la surface frontale exposée à l’air).
Les outils d’analyse vidéo modernes, couplés aux pédales P1 de PowerTap, permettent de déterminer précisément la position la plus rentable pour le cycliste.
Le gain de performance est alors multiplié pour un budget modeste.

Les vêtements
Nous vous invitons à parcourir le magazine allemand Tour Magazine. Les auteurs publient chaque mois des tests scientifiques sur le matériel : vélo, chaussure, tenue, casque…
Les tenues cyclistes ont une grande importance sur les gains aéro.
L’exemple suivant étudie l’impact des différents casques du marché sur l’aérodynamisme.
On constate des écarts allant jusqu’à 5 watts d’économie entre un casque aéro de route et un casque classique à 45 km/h.
Il en est de même pour la tenue cycliste, les gants, les couvre-chaussures ou la forme des pédales.
Les gains s’additionnent pour au final devenir important.
On remarque très souvent et notamment au mondial à Doha, sur la photo de l’arrivée, tous les cyclistes portent une combinaison manche mi-longue, un casque aéro et des gants aéro.

Le matériel
Cette partie demande un investissement financier important. En effet, vous devrez compter entre 4000 et 6000 euros pour un cadre aéro de route.
Le gain en tunnel est par exemple de 15 watts entre un cadre Specialized Tarmac SL4 et un cadre Specialized Venge. Cette même marque a sorti un produit le Venge Vias (utilisé par Peter Sagan) qui aurait les mêmes performances aérodynamiques que leur modèle de contre-la-montre (shiv TT).
Pour les roues, comptez 2000 euros pour une paire rapide. Les plus aérodynamiques en jante moyenne sur le marché sont pour le moment les Rovals CLX64 ou les Bora Ultra 50 de Campagnolo.
Le magazine Tour Magazine et la marque Specialized ont comparé les gains pour un cycliste muni d’un équipement standard (roue, casque, vêtement, cadre Specialized Tarmarc SL4) à un cycliste muni d’un ensemble totalement aéro (roues, casques, vêtement aéro, cadre Specialized Venge).
Sur un parcours de 20 km avec 100 m de dénivelé positif comme dans le tunnel de la soufflerie, chaque cycliste évoluant entre 35 et 45 km/h a vu sa vitesse augmenter de 2 km/h en moyenne avec la combinaison aéro. Avec des gains allant jusqu’à 3,5 km/h sur les parties plates !
Ils ont estimé que la moitié des gains provenaient de l’équipement du cycliste et l’autre moitié du matériel.

À lire aussi :
Cyclisme : Choisir ses manivelles : https://gutai-training.com/choisir-manivelles/
Préparer la partie vélo d’un triathlon XXL plat : https://gutai-training.com/preparer-la-partie-velo-dun-triathlon-xxl-plat/
Nos tenues Gutaï :
Boutique en ligne : https://gutai-training.com/boutique/

Loïc Lepoutre, Innov Training CMO
Le sport est mon mode de vie depuis l’âge de 12 ans. Aux premiers coups de pédale sur mon vélo bleu, la passion du sport m’a envahie. A un point tel qu’aujourd’hui je travaille dans le sport, je respire grâce au sport, je vis par le sport… Au fil des années, les rencontres et les expériences se sont multipliées. Que ce soit dans le cyclisme, le basket, la course à pied ou plus tard dans le triathlon, elles m’ont permis de grandir et d’évoluer. La bienveillance de mon métier de masseur-kinésithérapeute et mon expertise en tant qu’entraîneur, ont expérimenté et modelé ma vision de l’entraînement « Aider l’athlète en lui apportant de façon honnête toutes les clefs pour réussir “
